Portrait de Julie Dupouy
Son parcours
Originaire de Mont-de-Marsan, Julie Dupouy grandit dans le Gers. Elle réalise ses études de pharmacie à Bordeaux, et sera diplomée en 2010. Son entourage travaillant, en grande partie, dans le milieu de la santé, Julie a toujours été attirée par le milieu hospitalier. Après son diplôme, elle choisit la filière officine et travaille en région bordelaise. Elle part ensuite 2 ans en Martinique, faire des remplacements. Lors de son parcours, Julie rencontre plusieurs personnes exerçant dans la répartition pharmaceutique, l’une des étapes du processus de pharmacie. C’est à son retour en métropole -et à la suite de ces rencontres- qu’elle décide alors de reprendre ses études. Ce sera Limoges, où elle réalise un master avec une spécialité filière industrie, répartition et distribution.
Julie Dupouy effectue son stage à la direction des opérations à l’OCP, précurseur dans la distribution de produits pharmaceutiques. Après son stage, l’OCP décide de poursuivre son contrat. Ses missions regroupent principalement la gestion de projet opérationnel sur la région Auvergne-Rhône-Alpes.
En 2017, elle intègre le siège de l’OCP, à Saint-Ouen. Elle est alors en charge de la mise en place des PDA, Personnal Digital Assistant, aides aux préparations et réception des commandes, ou encore inventaires.
Un déménagement pour d’autres horizons
En 2019, après un déménagement pour raisons familiales dans la ville de Nancy, elle devient pharmacienne responsable de l’oxygénothérapie chez Alcura, distributeur de dispositifs médicaux et prestataire de santé à domicile. Elle est en charge de la démarche qualité dans 4 sites de la région Grand est.
Mai 2020, après un autre déménagement, cette fois-ci à Châteauroux, la voit intégrer le siège social d’Alcura. À ce moment-là, un nouveau règlement européen autour des dispositifs médicaux vient de poindre. Julie se voit proposer naturellement un poste de pharmacienne responsable de la qualité et de la sécurité des dispositifs médicaux. Sa mission sera d’appliquer ce nouveau cadre aux différents dispositifs. Ensuite, en 2021, l’évolution de son poste évolue l’amène à englober également le management des pharmaciens du groupe.
Fin 2021, Julie découvre les Vosges ! Pour pallier à l’absence d’emploi dans la distribution pharmaceutique sur place, elle décide de reprendre une formation à l’université Paris Descartes. Elle réalise un Diplôme universitaire dans la réglementation autour des dispositifs médicaux. C’est un choix stratégique : les Vosges, possèdent énormément de fabricants de dispositifs médicaux.
Ses débuts au sein de l’Ostéobanque
Puis, fin 2022, notre intrépide voyageuse refait les valises 🙂 Elle arrive en Auvergne dans le but de retrouver les racines familiales. Elle postule à Ostéobanque. Julie est responsable intérimaire ; le responsable de l’association étant le Professeur Stéphane Boisgard. Elle est également responsable du contrôle de la qualité des greffons. cela englobe le contrôle de la sérologie, de la biologie, de la bactériologie, etc.) et correspondante locale de la biovigilance, en lien direct avec la Biomédecine.
Ses missions à l’Ostéobanque
Ses missions au quotidien sont principalement en binôme avec Julie Veissiaire. Toutes deux gèrent la partie « proposition et relation » avec les chirurgiens utilisateurs. Ces derniers transmettent leurs demandes afin d’apporter une réponse pour proposer des greffons pour les patients, en fonction des dates d’interventions et des états des stocks.
Par ailleurs, Julie est également en charge de la gestion de projet afin de développer l’activité de prélèvement des tissus. Elle réalise les dépôts d’autorisations et applique les plans d’action lors des contrôles ANSM, Agence Nationale de Sécurité du Médicament et des produits de santé.
L’une des autres missions de Julie est de participer, régulièrement, aux groupes de travail nationaux, coordonnés par l’agence de Biomédecine. En parallèle, elle est également membre de l’Association française des banques de tissus humains ce qui l’amène, une fois par an, à se rendre à l’EATCB, association européenne de banques de tissus, afin d’échanger et de s’emparer d’une vision plus globale, notamment sur la partie réglementaire. Une montée en puissance quant à l’appropriation de la gestion d’Ostébanque est prévue, durant cette année charnière, afin d’anticiper le départ à la retraite de Brigitte Limoujoux, actuelle directrice.
Ses difficultés à Ostéobanque
« Ce qui est difficile, c’est de ne pas arriver à proposer les greffons », mentionne-t-elle face à la difficulté de se procurer assez de greffons afin de répondre aux demandes qui ne cessent d’augmenter. Malgré tous les moyens déployés, elle constate donc avec lucidité : « Nous sommes en permanence dans l’urgence. Aujourd’hui, nous trouvons un greffon à presque 1 semaine de l’intervention, alors que, au mieux, ce dernier devrait être proposé 3 semaines en amont. »
Son regard sur les freins aux prélèvements
Dans l’ensemble, Julie Dupouy évoque les freins qui sont, pour partie, les contre-indications. Mais, surtout, les problématiques propres aux prélèvements des os et des ligaments qui arrivent, souvent, en toute fin de la chaîne. Il faut alors mobiliser un bloc et des équipes. Et ce, pendant un temps plus long que pour le prélèvement des autres organise. Mais elle est persuadée que, grâce à l’équipe mobile d’Ostéobanque, ces difficultés pourront prochainement se résoudre en étroit partenariat avec les équipes de coordination et apporter une meilleure réponse aux attentes des chirurgiens et, donc, des patients.
Un message d’humanisme
« Donner du sens !!! A Ostéobanque, j’ai entre mes mains l’intégralité du suivi. Du prélèvement jusqu’à l’implantation du greffon, on touche à tout ». Julie est en relation directe avec toutes les parties prenantes de cet environnement. « On voit l’utilité de notre travail pour les chirurgiens utilisateurs, pour les patients qui vont renouer avec une vie plus sereine». Finalement, elle termine cette interview en mentionnant l’humanisme et la passion véhiculés par celles et ceux avec qui elle travaille, notamment le Professeur Erivan et le Professeur Boisgard. Elle incite, bien évidemment, au don pour le plus grand nombre.