Interview 6 de Roger Erivan sur le don de tissus - Ostéobanque

Professeur Erivan, à Ostéobanque, vous êtes également préleveurs et vous avez des équipes en permanence capables de se rendre sur place.

RE : Exactement. C’est la particularité de notre banque de tissus et la raison pour laquelle nous sommes moteurs dans toute cette activité. Ostéobanque réalise à peu près 70% des greffes de tendons dans toute la France ; c’est-à-dire distribue 70% des greffes de tendons. Si nous sommes  autant moteur, c’est parce que nous avons une équipe de chirurgiens dédiée aux prélèvements, disponible 24h/24. Nous prélevons à peu près à 200km autour de Clermont-Ferrand, de Mâcon à Brive, de Moulins à Aurillac. En fait, nous couvrons toute une grande zone où l’on arrive à prélever. Mais il n’y a pas que notre équipe. Il y a également beaucoup de CHU qui ont compris l’utilité de toutes ces greffes. Ils sont en train de se mettre en route pour prélever comme le CHU de Rennes, Strasbourg, Toulouse et de nombreuses autres villes.

Cela veut dire que vous essaimez cette compétence qui est la vôtre, Professeur Erivan ? Vous la partagez ?

RE : C’est exactement ça. Nous partageons tout un processus de formation des chirurgiens, et d’accompagnement des équipes pour essayer de mettre en place cela.

C’est aussi réalisé au niveau européen ?

RE : Au niveau européen, nous travaillons beaucoup avec la banque de tissus de Barcelone. J’y étais pendant six mois et l’on se connait bien. Ensuite, au niveau européen, ce sont plus des collaborations sur les processus, sur tout ce qui est apprentissage, formation et surtout, sur des échanges de greffes. Quand telle banque a tel tissu ou en a besoin, on peut se les échanger.

Vous sentez qu’il y a une montée en puissance de partage de compétences, d’envie de progresser au service du patient ?

RE : C’est certain ! C’est aussi grâce à ça qu’on arrive à avoir de plus en plus de prélèvements. Même si, comme je le disais tout à l’heure, on n’en a pas encore assez, c’est en train de bien augmenter.